Paris (awp/afp) - Le spécialiste des minéraux industriels Imerys a vu son bénéfice net chuter de 32,2% au premier trimestre 2024, pénalisé par de "faibles niveaux d'activité" dans la construction et les marchés industriels, a indiqué mardi le groupe, qui entrevoit cependant de premiers "signes de reprise".

De janvier à fin mars, le bénéfice net de la multinationale, qui exploite des gisements de plus de 30 minéraux différents allant du zirconium au talc, a atteint 69 millions d'euros, soit une baisse de 32,2% par rapport aux trois premiers mois de 2023.

"Comme prévu, les faibles niveaux d'activité dans la construction résidentielle et les marchés industriels continuent de pénaliser la reprise des marchés finaux, en particulier en Europe", quand les Etats-Unis résistent mieux et la "Chine progresse", explique le directeur général du groupe, Alessandro Dazza, cité dans le communiqué.

Cependant, "on voit les premiers signes de reprise de la demande" dans le chiffre d'affaires, a nuancé auprès de l'AFP Sébastien Rouge, directeur financier d'Imerys.

Celui-ci a accusé une légère baisse de 7,1%, à 926 millions d'euros. "S'il n'est pas au niveau du premier trimestre de 2023, (ce chiffre d'affaires) dépasse pour le coup ceux du troisième et du quatrième trimestres de l'année dernière", souligne M. Rouge.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda), qui indique la performance opérationnelle du groupe, s'est lui affiché en hausse de 9% par rapport au premier trimestre 2023, reflétant "la contribution positive" des "mesures d'économie et de la baisse des coûts intrants", est-il précisé dans le communiqué.

Imerys, qui emploie 13.700 salariés répartis dans 54 pays, prévoit "une reprise progressive des marchés et une amélioration séquentielle des volumes de ventes au cours des trimestres à venir", a indiqué à l'AFP son directeur financier.

En effet, l'entreprise "espère bénéficier" des "tendances positives" que sont la stabilisation de l'économie européenne ces prochains mois et la résistance des marchés asiatiques et américains.

Elle devrait fournir des objectifs financiers chiffrés en même temps que la publication de ses résultats du premier semestre, afin notamment d'avoir plus de visibilité sur la date à laquelle aura lieu la cession de ses activités servant le marché du papier.

Concernant cette cession, Imerys a prévenu que le compte de résultats enregistrerait, au moment de la finalisation de la transaction, 300 millions d'euros de perte comptable liée au "recyclage des écarts de conversion", c'est-à-dire liée à la dévaluation du real brésilien par rapport au moment de l'acquisition. Une provision de 175 millions d'euros avait été enregistrée l'an dernier pour la perte de valeur de ces activités.

Elles devraient être cédées au groupe Flacks "dans le courant de l'année 2024", précise le communiqué.

afp/rp