L'indice final des directeurs d'achat (PMI) de la zone euro, compilé par S&P Global, est tombé à 45,7 en avril, contre 46,1 en mars, en dessous de la barre des 50 qui indique une croissance de l'activité pour le 22ème mois. Toutefois, il a dépassé de peu l'estimation préliminaire de 45,6.
L'indice mesurant la production, qui alimente le PMI composite prévu pour lundi et qui est considéré comme un bon indicateur de la santé économique, a légèrement augmenté, passant de 47,1 en mars à 47,3, ce qui correspond à l'estimation rapide.
"Qu'est-ce qui va sauver l'économie de la zone euro ? C'est une question difficile, mais une chose est claire : ce n'est pas le secteur manufacturier. Au contraire, ce secteur prolonge sa longue récession jusqu'en avril", a déclaré Cyrus de la Rubia, économiste en chef à la Hamburg Commercial Bank.
L'économie de l'Union européenne s'est remise le trimestre dernier d'une légère récession et a progressé de 0,3 % en glissement trimestriel en janvier-mars, selon les données officielles publiées mardi.
L'indice des nouvelles commandes, inférieur à 50 depuis mai 2022, a chuté de 46,0 à 44,1, son plus bas niveau depuis quatre mois, ce qui ne laisse pas présager un redressement immédiat pour les fabricants.
Les usines ont réduit leurs stocks de produits achetés et de produits finis et ont réduit la taille de leur main-d'œuvre pour le onzième mois.
Le malaise s'est poursuivi malgré les réductions de prix pratiquées par les fabricants, ce qui renforce les preuves que la Banque centrale européenne réduira les coûts d'emprunt en juin, une mesure largement attendue en raison de la baisse de l'inflation.
L'inflation dans la zone euro s'est maintenue à 2,4 % comme prévu en avril, mais un indicateur crucial des pressions sous-jacentes sur les prix a ralenti, selon des données publiées mardi.
