Paris (awp/afp) - Les indices boursiers évoluaient en terrain positif vendredi et comblaient une petite partie des pertes sur la semaine. La perforamnce était portés par les résultats d'entreprises, le marché attendant désormais le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis.

Les places financières européennes évoluaient en hausse: vers 13h25, Paris prenait 0,53%, Francfort 0,38%, Milan 0,20%. Londres, seule de ces places légèrement en positif sur la semaine, gagnait 0,46%. Vers 13h50, la Bourse suisse voyait quant à elle son indice phare SMI progresser de 0,52%.

Si Londres a encore établi jeudi un nouveau record en clôture comme en séance, ce n'est pas le cas de Paris et Francfort, qui évoluent à bonne distance de leur dernier sommet, établi début avril. Paris a même terminé jeudi au plus bas depuis plus de deux mois.

Wall Street a commencé à se redresser dès jeudi, avec des nets gains pour les trois principaux indices, en particulier le Nasdaq (+1,51%), aidés par la détente des taux sur le marché obligataire et des résultats d'entreprises bien accueillis. Vendredi, leurs contrats à terme gagnaient entre 0,40% et 0,75%, laissant présager d'une ouverture en hausse.

La tendance a été positive à Hong Kong dans la nuit: l'indice phare Hang Seng a gagné 1,48% et affiche un gain de 4,67% sur la semaine et de plus de 20% depuis son point bas du début d'année.

Les Bourses de Tokyo et Shanghai sont restées fermées en raison de jour férié.

Une fois les résultats d'entreprises en Europe digérés, notamment les banques en France, les investisseurs vont se tourner vers le marché de l'emploi aux Etats-Unis à 14h30. Le rapport mensuel d'avril "sera plus important cette fois-ci que par le passé en raison de l'incertitude accrue quant à l'avenir de la politique de la banque centrale américaine" (Fed), écrit Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.

Face au manque de progrès sur l'inflation, qui reste obstinément au-dessus de 3% pour l'indice CPI et ne cesse mois après mois de se révéler supérieure aux prévisions des économistes, les investisseurs considèrent que la Réserve fédérale américaine ne va pas commencer à baisser ses taux d'ici la fin de l'année. Ils espéraient mars, puis juin au cours des derniers mois. Les marchés "commençaient à craindre que la Fed change de cap en indiquant qu'elle ne baisserait pas les taux, voire qu'elle pourrait les remonter davantage", selon les analystes de la Banque Postale AM, mais les conclusions de la réunion du comité de politique monétaire mercredi les ont un peu rassurés, permettant une légère détente des taux d'intérêt sur le marché obligataire.

Volte face du cours de Société Générale

Société Générale a fait mieux qu'attendu au premier trimestre et bondissait de plus de 5% en première moitié de séance, mais le cours s'est retourné à l'issue d'une conférence avec des analystes. L'action perdait 4,19% vers 13h25.

Le groupe Crédit Agricole restait quant à lui dans le vert (+2,74%) porté par un résultat net en forte hausse de 42,8% au premier trimestre, grâce à la fin de la charge exceptionnelle liée à sa participation au fonds de sauvetage des banques européennes.

Au Danemark, Danske Bank abandonnait 4,85% après ses résultats.

Intercontinental Hotels Group boudé

Intercontinental Hotels affichait la plus forte baisse du FTSE 100 à Londres (-3,8%) dans un marché en forte hausse après avoir annoncé des recettes trimestrielles en baisse aux Etats-Unis où la croissance s'essouffle.

Du côté du pétrole

Le baril de Brent se redressait légèrement de 0,35% à 83,96 dollars vers 13h25, mais subit une perte de plus de 6% sur la semaine. Le baril de Brent WTI gagnait 0,28% à 79,17 dollars mais plie de plus de 5,5% depuis lundi.

Sur le marché des changes, le billet vert reculait légèrement face à l'euro, qui prenait 0,20% à 1,0747 dollar, et perdait aussi du terrain face à la livre, qui gagnait 0,17% à 1,2555 dollar.

Le bitcoin avançait de 0,63% à 59'116 dollars, mais en baisse de 7,5% sur la semaine.

afp/vj