Londres (awp/afp) - Les cours remontaient légèrement mercredi, portés par la prime de risque géopolitique au Moyen-Orient et des incendies au Canada qui menacent la production du pays, mais aussi par des données haussières sur les réserves commerciales américaines.

Vers 09H25 GMT (11H25 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 0,53% à 82,82 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, gagnait 0,59% à 78,48 dollars.

"L'assaut en cours de Rafah par l'armée israélienne et l'incendie de forêt à proximité d'une région canadienne" productrice de brut font monter les cours, commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

Des milliers d'habitants ont reçu l'ordre mardi d'évacuer en raison de l'approche d'un feu de forêt à proximité de Fort McMurray au Canada, le plus gros complexe de sables bitumineux du pays.

Chaque jour, plus de 3 millions de barils de pétrole sont extraits des sables, d'après les chiffres officiels du gouvernement, contribuant à faire du Canada le quatrième producteur mondial et le premier exportateur de brut vers les Etats-Unis.

Mercredi, des dizaines de milliers de civils continuaient de fuir la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, pilonnée par Israël et menacée d'une offensive terrestre d'envergure.

En parallèle, la fédération des professionnels du secteur, l'API, a estimé mardi que les stocks de brut avaient chuté d'environ 3,1 millions de barils pour la semaine achevée le 10 mai. Une baisse des stocks a tendance à porter les prix. Les analystes s'attendent quant à eux à une baisse plus modeste des réserves de pétrole brut.

Les investisseurs attendent désormais la publication des données hebdomadaires sur les réserves commerciales de pétrole aux Etats-Unis.

La veille, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a maintenu ses prévisions de croissance de la demande communiquées en avril dans son rapport mensuel sur le pétrole.

Le marché a toutefois relevé que certains "membres de l'Opep+ (l'Opep et ses alliés, ndlr) ont dépassé la limite convenue en pompant 568.000 barils supplémentaires par jour le mois dernier", ce qui tempère les cours, note John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Ces membres s'étaient pourtant engagés depuis novembre à réduire leur production de 2,2 millions de barils par jour. De quoi faire encore plus douter le marché de l'unité du groupe.

L'alliance Opep et ses alliés doivent se réunir début juin à Vienne, siège du groupe, pour décider de leurs niveaux de production à venir.

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