"Le scénario de la désinflation s’est enlisé", constatent Marc Dummer, gestionnaire de portefeuille client, et Mike Reidy, directeur, gestionnaire de portefeuille client chez Principal Asset Management, rappelant que l’inflation annualisée de base des prix à la consommation aux États-Unis est passée de 1,5 % au quatrième trimestre 2023 à 4,4 % au premier trimestre 2024. "Avec une inflation plus persistante que prévu, le rôle des actifs réels dans un portefeuille diversifié devient de plus en plus important pour atténuer les effets de l’inflation".

"Historiquement, en période de forte inflation, les actifs réels, tels que les matières premières et l'immobilier, ont permis d'atténuer les risques liés aux difficultés économiques", soulignent les gérants. "En 1970, période qui n'est pas sans rappeler l'environnement actuel, alors que les actions et les obligations ne parvenaient pas à suivre le rythme de l'inflation, les actifs réels ont généré des rendements supérieurs au taux d'inflation".
En 2022, actions et obligations traditionnelles "ont décliné de manière presque simultanée", tandis que "la stratégie 60/40 a enregistré sa plus mauvaise performance depuis 2008 et l'une des plus mauvaises de son histoire". Inversement, "les actifs réels ont surperformé, les matières premières réalisant facilement leur meilleure performance depuis la crise financière mondiale".