Londres (awp/afp) - Le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) a dévoilé mercredi un bénéfice en forte baisse sur un an au premier trimestre, principalement en raison d'éléments exceptionnels, mais a relevé ses prévisions.

Le bénéfice net part du groupe a reculé de 23% à taux de change constant sur un an à 1,08 milliard de livres, pour un chiffre d'affaires en hausse de 10% à 7,4 milliards.

Le groupe note par ailleurs que le déclin continu des médicaments liés au Covid-19 freine la croissance de ses ventes.

GSK table dorénavant sur un chiffre d'affaires en hausse d'environ 7% sur un an pour 2024, et sur un bénéfice hors éléments exceptionnels en hausse de 9% à 11% contre une prévision de croissance allant de 7% à 10% auparavant.

"Nous avons enregistré un solide début d'année, avec un nouveau trimestre de performance exceptionnelle et des progrès continus dans notre portefeuille de produits en développement avec de bons résultats pour quatre médicaments en phase trois", c'est-à-dire en phase d'essais cliniques avancés, s'est félicitée la directrice générale Emma Walmsley, citée dans le communiqué.

Les nouveaux médicaments en phase 3 de développement comprennent un traitement (gepotidacine) contre la gonorrhée, un autre contre le VIH (le cabuneva) et un contre le cancer de l'endomètre (jemperi).

Mme Walmsley table sur "une croissance significative des ventes et des résultats en 2024".

GSK affirme également tabler sur une croissance des ventes plus élevée au premier semestre de cette année qu'au deuxième en raison d'un effet de comparaison moins favorable, la deuxième partie de 2023 ayant bénéficié de lancements de vaccins et médicaments.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice opérationnel est en hausse de 27%.

"GSK a commencé l'année avec une santé insolente" grâce notamment à la "forte croissance dans les vaccins et les médicaments spécialisés" et à une "gestion des coûts prudente" assortie de dépenses nourries dans la recherche et développement, remarque Derren Nathan, analyste de Hargreaves Lansdown.

L'action prenait 1,46% à 1697,50 pence vers 09H00 GMT à la bourse de Londres.

M. Nathan remarque cependant que la valorisation de GSK est à la traîne de ses pairs, notamment parce que les procès liés au Zantac continuent à planer" et "il pourrait falloir du temps avant d'avoir de la clarté" sur le sujet.

Plus tôt cette année, GSK avait admis que les contentieux liés au Zantac, notamment les accusations selon lesquelles ce médicament contre les brûlures d'estomac et les ulcères seraient lié à certaines formes de cancers, continuaient de peser sur les perspectives de résultats du groupe.

"GSK est resté dans l'ombre de son compatriote AstraZeneca" ces dernières années, ce dernier ayant notamment été l'un des groupes pionniers du vaccin contre le Covid-19, mais "le premier trimestre et les résultats meilleurs que les attentes du marché réduisent l'écart et montrent que la stratégie de la directrice générale de se focaliser sur les vaccins et les traitements contre les infections fonctionne", estime Russ Mould, analyste de AJ Bell.

Il note toutefois que l'enthousiasme des marchés est probablement tempéré par l'annonce que la croissance du deuxième semestre serait probablement inférieure à celle du premier.

afp/rp