Trois combattants libyens d'une force militaire basée à Tripoli ont été tués lors d'affrontements avec des contrebandiers et des trafiquants de drogue dans le désert près de la frontière avec l'Algérie, a déclaré la force dans un communiqué mardi.

La 444e brigade a déclaré que les affrontements "ont été violents et ont duré des heures", ajoutant qu'ils "ont empêché la contrebande d'environ 5 millions de comprimés de stupéfiants".

La brigade effectue des patrouilles dans le sud de la ville et dans d'autres villes pour lutter contre la contrebande. Elle fait partie des forces militaires les plus puissantes de Tripoli.

Depuis le soulèvement de 2011 soutenu par l'OTAN qui a renversé Mouammar Kadhafi, les contrebandiers ont pu réaliser d'énormes profits en exploitant le vide sécuritaire en Libye.

La brigade a publié sur sa page Facebook vérifiée des images montrant des patrouilles dans le désert et des piles de boîtes en carton contenant des échantillons de drogue sous forme de pilules blanc-rouge.

Les images montrent également deux contrebandiers présumés assis à genoux, les mains au-dessus de la tête, entourés par les combattants de la brigade.

Les autorités libyennes ont déjà travaillé avec leurs homologues africains pour résoudre le problème de la contrebande. Un atelier organisé à Tripoli ces deux derniers jours par le chef des services de renseignement libyens, Hussain Al-Ayeb, avec des responsables africains de la sécurité et du renseignement, a abouti à un accord visant à "renforcer la coordination, à lutter contre la contrebande et à tarir ses sources de financement", a indiqué le service des médias du ministère des affaires étrangères dans un message adressé aux journalistes.

Le message précise que des fonctionnaires, des spécialistes et des experts en sécurité de 26 pays ont participé à l'atelier.