Le Dollar faiblit au lendemain de la conférence de presse de Jerome Powell : il ne s'est cependant pas replié dès la fin de ses échanges avec les journalistes, cela à pris près de 24H (ce qui signifie que les cambistes se sont plutôt trouvé des raisons d'arbitrer le billet vert dans l'actualité du jour).
Le $ Index resté stable autour de 106 de mercredi soir à 16H00 ce jeudi a décroché de -0,3% en fin de journée jusque vers 105,5.
La surprise, c'est que l'Euro a pris le même chemin et recule contre toutes les devises (Livre, yen, CHF, etc.), il ne reste stable que face au Dollar à 1,0710/1,0715.
Le billet vert cède notamment -0,4% face au Franc suisse et $-canadien et -0,5% face au Yen (153,7) qui poursuit sa glissade (rallye de +2% de la devise nippone, de 157,5 vers 22H00 mercredi à 154,2 vers 22H45).

Le$ a fléchi en milieu d'après-midi, après la publication des commandes à l'industrie américaine : elle se sont encore accrues de 1,6% en mars 2024, selon le Département du Commerce (après une hausse de 1,2% en février).

De leur côté, les livraisons de l'industrie américaine ont augmenté de 0,3% en mars par rapport au mois précédent. Enfin, les stocks étant restés pratiquement stables, le ratio stocks sur livraisons est resté inchangé à 1,47 d'un mois sur l'autre.
Ces chiffres ne semblent pas constituer un motif très convaincant pour expliquer le repli du Dollar.

Les autres non plus d'ailleurs : la productivité non agricole augmenté de 0,3% en rythme annualisé au premier trimestre 2024, selon la première estimation du Département du Travail, du fait d'une hausse de 1,3% de la production totale pour un nombre d'heures travaillées accru de 1%.

Compte tenu de cette faible hausse de la productivité, mais aussi d'une progression de 5% du salaire horaire, les coûts unitaires salariaux non-agricoles aux Etats-Unis ont grimpé de 4,7% pour les trois premiers mois de cette année.
Le déficit commercial des Etats-Unis est resté quasi-stable à 69,4 milliards de dollars en mars, par rapport à celui de 69,5 milliards du mois précédent (qui a été révisé d'une estimation initiale de 68,9 milliards), selon le Département du Commerce.

Ce repli de 0,1% du déficit d'un mois sur l'autre résulte d'une diminution de 1,6% des importations de biens et services par les Etats-Unis, à 327 milliards de dollars, et d'une contraction de 2% de leurs exportations, à 257,6 milliards.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage stagnent une fois de plus à 208.000 (et cela fait 2 mois que 'ça ne bouge pas').

Sur le front des statistiques européennes, l'indice PMI HCOB pour l'industrie manufacturière de la zone euro s'est établi sous la barre du 50 du sans changement qui sépare la contraction de la croissance pour un 22e mois consécutif, signalant ainsi une nouvelle détérioration de la conjoncture en avril.
S'étant replié de 46,1 en mars à 45,7, il met en outre en évidence une légère accélération de la contraction du secteur manufacturier de la zone euro par rapport au mois précédent, avec de fortes divergences de tendances à l'échelon national.

Dans l'Hexagone,l'indice PMI manufacturier s'est replié de 46,2 en mars à 45,3 en avril, signalant ainsi une quinzième détérioration de suite de la conjoncture du secteur, la contraction ayant affiché en outre son rythme le plus soutenu depuis janvier.


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